Valence : La chauve-souris retrouve ses ailes

  • Par Camille

 

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Après deux saisons terminées en dehors du top 4, le FC Valence reprend enfin des couleurs en Espagne. Actuellement sur le podium de la Liga devant l’Atlético Madrid, le champion en titre, les Che sont redevenus un outsider de poids.

Quand on évoquait Valence, il y a peu, on pensait avant tout à la crise économique et sportive. Cette équipe, en pleine perte d’identité, semblait frappée par un fléau qui paraissait irréversible. Une inconstance qui s’explique par des dettes qui paralysent le club, notamment la construction du nouveau stade, et un siège éjectable de coach beaucoup trop sensible : Valence a connu six entraîneurs différents depuis le départ d’Emery à l’été 2012. Mais le dernier arrivé semble avoir trouvé la bonne formule pour relancer la machine.

Un Portugais pour stabiliser l’édifice

La signature de Nuno Espírito Santo l’été dernier a été plus que bénéfique aux Valenciens. Le premier entraîneur portugais de l’histoire du club a fait ses preuves à Rio Ave malgré des moyens très limités. Fortement conseillé (voire installé) par son agent Jorge Mendes à la tête de Valence, Nuno Santo n’a donc pas été choisi par hasard. C’est un pragmatique capable de se satisfaire de ce qu’on lui offre. Dès les premiers jours, le ton était donné : « Mon objectif est de qualifier Valence pour la Ligue des Champions dès cette saison ». Clair et précis.

Les résultats lui donnent pour le moment raison. Car Valence a retrouvé un jeu alléchant et une vraie combativité sur le terrain. Ce qui lui a permis de battre l’Atlético (3-1) et le Real Madrid (2-1) en première partie de saison. Rien que ça. Aujourd’hui, les Che sont sur le podium de la Liga et comptent seulement un nul et une défaite sur leurs dix dernières rencontres. Ils n’ont pas fini dans le top 3 depuis 2012 dans une saison à 61 points. Il reste encore dix matches dans l’exercice actuel et les Valenciens comptent déjà 60 points. Le contrat est partiellement rempli. Il ne manque plus qu’à ne pas louper le finish.

Le paradoxe de l’attaque

Le staff peut également se féliciter d’un mercato réussi. Notamment en cassant la tirelire pour le milieu du Benfica Enzo Pérez, acheté 25 millions d’euros. Valence n’avait plus signé un chèque d’une telle importance depuis l’arrivée d’Éver Banega en 2008 (15 millions d’euros). Mieux vaut tard que jamais. L’Argentin a apporté toute sa qualité technique dans le milieu de terrain, tout comme ses deux autres coéquipiers André Gomes et Rodrigo, prêtés aussi par le Benfica.

Mais le regain de forme de Valence n’est pas en lien direct avec une attaque prolifique. Là est le paradoxe. L’ancien sévillan Álvaro Negredo, prêté par Manchester City, reste bloqué à trois buts depuis le mois de février. Pablo Piatti et la jeune révélation Paco Alcácer n’ont trouvé le chemin des filets qu’à sept reprises, bien loin des tops buteurs des cadors du championnat. Le meilleur réalisateur n’est autre que le capitaine Dani Parejo (9 buts), un milieu de terrain… Pourquoi pas. Ceci démontre la puissance de cette équipe au cœur du jeu. Mais aussi une capacité à créer le danger avec n’importe quel élément de l’effectif.

Si les Che arrivent à maintenir leur rythme de croisière jusqu’à la fin de saison, Nuno Santo aura pleinement rempli ses objectif en ramenant Valence sur le devant de la scène. Cela passera par de bonnes prestations face à Villarreal et Bilbao, ses deux prochains adversaires. La chauve-souris pourra ainsi reprendre son envol.

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