Roja: Xavi “Envie de faire un grand Mondial”

  • Par Aurélie

Xavi HErnandez

Xavi Hernandez a accordé un large entretien à la FIFA sur la sélection espagnole et la Coupe du Monde 2014, que voici !

 

Xavi, l’année 2013 a été très spéciale et ce, pour des raisons variées. Quel événement a été le plus marquant pour vous ?
Il y en a eu beaucoup. Quand on fait le résumé de cette année, elle a été très bonne. Nous n’avons pas réussi à rivaliser en Coupe et en Ligue des champions avec Madrid et le Bayern, mais nous avons remporté le championnat de façon extraordinaire étant données les circonstances, avec Tito Vilanova et sa maladie. Je crois que le groupe a été plus uni que jamais pour pouvoir décrocher ce titre avec 100 points. C’est une Liga historique pour nous. Au niveau de la sélection, nous nous sommes qualifiés pour le Mondial de belle manière, dans un groupe très fort puisqu’il y avait aussi la France. Il paraissait très compliqué d’aller gagner à Paris mais au final, nous y sommes parvenus. Le seul mauvais souvenir est la finale de la Coupe des Confédérations, où le Brésil a été meilleur que nous. Mais en résumé, ce fut une belle année, dont je retiens avant tout le titre en Liga étant données les circonstances défavorables. C’est un mérite extraordinaire.

Vous n’avez pas mentionné votre mariage…
Nous parlons de football, n’est-ce pas ? (rires) Ça aussi, oui ! Sur le plan personnel, je suis très satisfait. Ce fut le plus beau jour de ma vie, un moment très émouvant également. Je suis très heureux.

Même si votre femme vous reproche de trop regarder le football ?
Oui (rires). Bon, c’est ma passion et ma femme le sait. C’est ce qui me plaît et me passionne le plus, ce qui me rend content et heureux. Je regarderai du football toute ma vie, c’est certain. C’est ce que j’aime le plus.

Connaissant votre passion pour l’analyse tactique des matches, avez-vous trouvé une explication à la différence entre le Brésil et l’Espagne en finale de la Coupe des Confédérations ?
Je crois que nous n’avons pas abordé la finale au mieux physiquement. La demi-finale contre l’Italie, avec la prolongation, nous a fait mal. En marquant à la première minute, le Brésil s’est immédiatement débarrassé de la pression de jouer à domicile. C’est un match où tout est allé de travers pour nous, alors que le Brésil a réussi tout ce qu’il entreprenait. Mais il faut être juste et reconnaître que ce jour-là, le Brésil a été meilleur que l’Espagne. C’est pourquoi ça reste une expérience positive par rapport au Mondial. Nous connaissons déjà les conditions climatiques et nous savons désormais à quoi nous attendre si nous devons affronter le Brésil. Je dirais qu’ils ont réussi à surmonter la pression d’être le pays hôte.

On a beaucoup parlé de l’hymne brésilien avant ce match, ainsi que de l’atmosphère intimidante du Maracanã. Au niveau professionnel, quelle est la véritable influence de l’environnement sur le rendement d’une équipe ?
Un environnement favorable aide toujours, même si souvent, il peut être contre-productif. C’est une pression qui s’ajoute et qu’il faut savoir surmonter. Le Brésil a marqué à la première et à la dernière minute de la première période. Ça donne un énorme avantage. Je me souviens qu’avant cela, une action de Pedro avait été sauvée sur la ligne par David Luiz. Si nous avions égalisé, le match aurait changé. Mais le Brésil a joué avec une grosse discipline. Ils nous ont pressés, ils ont bien fait circuler le ballon et ils ne nous ont pas laissé jouer.

Le destin fait que vous allez peut-être croiser le Brésil dès les huitièmes de finale. Attendez-vous une revanche ?
J’espère, j’espère… Ou en finale, pourquoi pas ? Sachant qu’il s’agit du Mondial et vu la difficulté de notre groupe… Mais eux non plus n’ont pas un groupe facile. Le football vous donne toujours l’occasion de prendre votre revanche. J’espère que cela arrivera en Coupe du Monde, et le plus tard possible dans la compétition.

Parlez-vous de cette revanche potentielle avec le reste de l’équipe ?
Non non, tout simplement parce que nous sommes dans un groupe difficile, très compliqué, l’un des plus durs de cette Coupe du Monde. Nous allons nous battre et nous avons envie de faire les choses bien, de défendre notre titre. Mais il faudra être prudent. Nous connaissons la difficulté d’un Mondial et au Brésil, ce sera dur dès le début, vu le groupe dans lequel nous sommes. Ce n’est pas le plus difficile, mais l’un des plus difficiles.

Qu’avez-vous pensé quand vous avez vu que les Pays-Bas étaient placés dans votre groupe ?
Le football est rempli d’anecdotes surprenantes. Nous allons débuter dans le prochain Mondial contre l’équipe que nous avons battue en finale du dernier… Le sort en a voulu ainsi. Il nous a donné la Hollande et le Chili, qui est très fort aussi et que nous avons rencontré plusieurs fois. Et puis il y a l’Australie. On verra ce qu’elle vaut mais sur le papier, c’est un groupe réellement difficile.

Vous avez dit que ce serait votre dernier Mondial. Est-ce toujours d’actualité ?
Sûr et certain, oui…

Cela rend-il l’enjeu différent des autres fois ?
Non, je ne crois pas. J’aborderai ce tournoi avec le plus d’espoir possible et j’espère être en bonne condition physique. En ce moment, je me sens bien et j’ai très envie de participer et de faire un grand Mondial. Que l’Espagne aille le plus loin possible et si nous arrivons à défendre notre titre, en sachant à quel point c’est difficile de le faire, ce sera encore mieux. C’est évident. J’aimerais quitter la Coupe du Monde de belle manière.

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