Real : Comment Pepe a aidé Varane à ses débuts

  • Par Anaïs

Raphaël Varane, qui aura 23 ans le 25 avril prochain, s’est longuement confié dans l’édition de ce vendredi de L’Equipe Magazine. Le défenseur français du Real Madrid a notamment fait savoir que son homologue portugais Pepe l’avait beaucoup aidé à la Maison Blanche.

« Avec Griezmann, on a des calendriers un peu chargés entre la Liga, la Ligue des champions, et souvent quand l’un joue à domicile l’autre est en déplacement. Mais on s’entend super bien tous les deux. C’est pour ça que de temps en temps je lui envoie des petites piques sur les réseaux sociaux, c’est marrant.

Quand tu es gamin, les joueurs dont tu rêves, ce sont toujours ceux qui mettent des buts. Ils ont quelque chose en plus. Moi, je n’ai jamais eu d’idoles. Je n’ai jamais tapissé ma chambre de posters. Ça, c’était le truc de mon grand frère. J’ai toujours aimé les beaux buts, les belles actions, mais sans m’identifier.
On peut empêcher des actions de se développer et offrir tout de même du spectacle sur le terrain. Vous savez, il y a des spectateurs qui apprécient autant, voire plus, un geste défensif qu’offensif. Moi j’aime les deux. Une intervention sans faire faute pour gagner le ballon, suivie d’une relance propre, pour moi ça c’est une belle action défensive.
Parfois, tu n’as d’autre option que de mettre beaucoup d’intensité dans ton intervention, mais il y a une énorme différence entre l’intention de faire mal et l’intention ferme de gagner ton challenge. Ça, j’aime. Ce qui ne me correspond pas c’est d’aller au contact pour faire mal, d’avoir un côté mauvais sur le terrain. Ce n’est pas moi. Je ne me suis jamais retrouvé dans la situation où un gars file au but sans que j’ai d’autre choix que de le découper pour éviter qu’il aille au bout. On peut toujours intervenir sans aller volontairement à l’encontre des lois du jeu. Ce type de geste désespéré ne doit être utilisé qu’en dernière intention.

Non, je n’ai pas souvenir d’avoir sciemment découpé un adversaire. Ni de l’avoir retenu en lui arrachant le maillot. En revanche, jouer avec un peu de vice en utilisant son corps, en empêchant l’adversaire de passer, ça oui. Mais le truc volontaire, prendre un carton en taclant par-derrière en sachant que je n’aurai pas le ballon, alors ça non.

Pepe ? J’ai beaucoup appris de lui au sujet du placement, l’intensité dans les duels. J’avais 18 ans (lorsqu’il débarque au Real, ndlr), tout ce qu’il me disait me nourrissait. Il m’a expliqué comment protéger le ballon, jouer de mon corps, comment m’aider avec les bras. Essayer d’anticiper les mouvements de l’attaquant pour le bloquer.
Aucun défenseur, que ce soit Pepe ou un autre, ne gagne tous ses duels. Qui plus est quand tu as 21 ans. (…) On apprend chaque jour. J’ai progressé.

Zidane, il t’explique qu’un joueur défensif doit jouer offensif, se projeter vers l’avant. L’intention doit être là d’emblée. Il m’a fait comprendre que passer les lignes adverses est un geste protecteur. Tu défends aussi en éloignant le danger de manière constructive. Zidane essaie de me faire progresser sur ce point-là. Anticiper, lire les trajectoires, me mettre au service de l’équilibre collectif défensif, tout ça je savais faire. Là, il attend de moi la même finesse dans l’anticipation offensive. »

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