Real : À qui la faute ?

  • Par Anthony

 

Suite à l’écrasante défaite lors du clasico face au FC Barcelone (0-4), le Real Madrid est en proie aux doutes. Les Madrilènes pensaient avoir surmonté cette épreuve en inscrivant 4 buts contre le Chakhtar Donetsk, mais c’était sans compter sur la réaction des Ukrainiens, qui ont marqué 3 buts dans un dernier quart d’heure de folie. De quoi gâcher la soirée et faire remonter à la surface toutes les critiques du week-end précédent. Mais qui est le responsable de cette mauvaise passe ? Les joueurs, le staff, ou même le président Florentino Pérez ?

Le premier en ligne de mire, comme souvent lorsqu’un club va mal, c’est évidemment l’entraineur. Et Rafael Benitez est très observé depuis son arrivée, lui qui a délogé Carlo Ancelotti, l’homme de la Décima, soutenu par l’ensemble des joueurs et des supporters. Benitez est un grand entraîneur, ou du moins il l’a été. Ligue des Champions, Europa League, Coupes nationales … il a à peu près tout gagné. De plus il a toujours été un supporter madrilène, et entraîner le Real a toujours été un rêve pour lui, un rêve qui semble tourner au cauchemar… Le jeu qu’il propose est ennuyant, les Madrilènes n’encaissent que peu de buts, mais n’en marquent plus autant qu’avant. Le spectacle n’est clairement plus au rendez-vous, et les supporters sont exigeants, ils en veulent plus, beaucoup plus… Quoi de plus normal lorsqu’on a à disposition des James, Modric, Benzema ou autres Cristiano. De plus, ses choix ne sont pas toujours cohérents, comme le fait de lancer Casemiro cette saison, mais de ne pas le titulariser lors du clasico ou bien de sortir prématurément Karim Benzema à chaque match, même lorsqu’il est en réussite, etc… De ce fait, les joueurs n’ont plus confiance en Benitez, et sont en train de le lâcher. Les consignes qu’il donne depuis le banc de touche à ses joueurs ne sont appliquées sur le terrain, car les joueurs n’ont pas foi en ses idées, et un entraineur ne peut réussir sans la confiance des siens.

Les socios eux, ont entonnés de chants à l’encontre de Florentino Pérez à l’occasion du clasico (“Florentino démission“) en signe de protestation contre celui qui gère le club aux dix coupes d’Europe. Ce qui lui est reproché, c’est de ne pas acheter les joueurs qui correspondent aux besoins sportifs. En effet, de nombreux joueurs efficaces sont oubliés au profit de joueurs plus “marketing”, plus “bankable”. On peut citer comme exemple Makélélé, ou encore Lassana Diarra qui ont été cédés à d’autres équipes alors qu’ils avaient un rendement honorable. En outre, la gestion des dossiers Casillas-Diego Lopez et Keylor Navas-De Gea, qui ont plombé l’ambiance au sein du vestiaire, et donc, ont impacté le mental et le jeu des Madrilènes. C’est clairement la politique globale de Florentino Pérez qui est remise en cause, car depuis quelques années, le modèle des Galactiques s’essouffle, et la Casa Blanca n’a remporté qu’un seul championnat lors des 7 dernières éditions.

Puis pour terminer, ceux qui ont été plutôt épargnés par les critiques, les joueurs. Ils ne sont malheureusement pas exempts de tout reproches, car lors du clasico, un match où les joueurs sont attendus dans l’impact, dans l’agressivité, l’intensité, les merengues ont été absents des débats. Un pressing inexistant, un milieu invisible, des difficultés rencontrées à la construction du jeu, des joueurs méconnaissables. Benitez a usé de ses cordes vocales sur le banc, ordonnant à ses joueurs de presser tous ensemble, de jouer, de conserver le ballon… Ils n’ont pas su le faire, ou peut-être qu’ils ne l’ont pas voulu.

Des fautifs, des erreurs, il y en a à tous les niveaux cette année au Real. Une remise en question doit être faite en interne, et les joueurs auront à cœur de démontrer à leurs supporters qu’ils forment toujours une grande équipe, à l’occasion du match contre Eibar de dimanche à 16h, lors de la 13e journée de la Liga.

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