Malaga : Kameni « Une relation inexistante avec Ochoa »

  • Par Jérémy

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Avant la rencontre entre Malaga et le FC Barcelone de dimanche dernier en Liga, le gardien Carlos Kameni s’est confié au magazine So Foot. Le Camerounais est notamment revenu sur sa relation avec son coéquipier Guillermo Ochoa. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le portier mexicain ne semble pas bien accepter sa situation de remplaçant…

« Durant trois saisons, j’étais dans l’ombre de Willy Caballero. C’était dur, car on ne m’avait pas recruté en tant que doublure. Willy venait de Deuxième Division, il est arrivé six mois avant moi et n’était pas censé être titulaire dès le début. Mais Pellegrini a choisi la stabilité dans les buts. J’ai dû attendre qu’il se blesse pour jouer. Mais le plus dur, ça a été la seconde saison. À la reprise, je n’ai pas eu ma chance du tout. J’étais constamment sur la touche. Il fallait l’accepter, c’est le football et le choix de l’entraîneur. Je n’ai pas bronché, et aujourd’hui je reprends du plaisir.

Avec Pellegrini et Caballero, nous avions une relation très professionnelle. Je ne vais pas dire que l’on était les meilleurs amis du monde avec Willy, mais on s’entendait super bien. C’était mon voisin de vestiaire, on se marrait souvent. Vraiment, il n’y avait aucune animosité.

Pour ne pas perdre le rythme, il faut tout donner aux entraînements. Les joueurs de champ ont besoin d’être prêt physiquement, mais les gardiens aussi. Certaines personnes ont été stupéfaites de voir qu’au début de saison, j’étais totalement prêt malgré ces saisons sans jouer. C’est ce qui m’a amené à facilement retrouvé mes repères et mon niveau que j’avais à l’Espanyol.

Oui, j’ai pensé à Malaga. Au bout de la deuxième année, j’ai voulu partir parce qu’il fallait que je retrouve la possibilité de devenir titulaire quelque part. Surtout qu’il y avait la Coupe du monde 2014, un grand objectif. Et pour y aller, il fallait jouer. Mais le club ne m’a pas laissé partir, il n’a pas voulu faciliter un transfert. Je l’ai accepté malgré toute la peine que ça entraînait.

Je n’ai jamais eu peur de la concurrence. Memo Ochoa était titulaire dans son club précédent, il avait déjà démontré quelque chose. Lui aussi montre qu’il n’a pas peur de la concurrence en ayant signé à Málaga. Le coach a fait son choix, il a opté pour moi, et c’est tant mieux.

Il n’y a pas de relation du tout entre nous, elle est inexistante. Il y a eu des échanges très professionnels lors de son arrivée. Au bout du deuxième match, il ne m’adressait plus la parole, il ne me disait plus bonjour. Qu’est-ce que je dois faire ? Je continue à bosser, et la vie ne s’arrête pas là. Je m’entends super bien avec tous les autres coéquipiers, le staff. Donc je ne calcule pas, je fais ce que j’ai à faire.
Malaga a un groupe très rajeuni, avec des joueurs qui ont besoin de démontrer qu’ils ont le niveau, de se faire une place dans le championnat espagnol. Ce nouvel état d’esprit nous a permis de commencer tambour battant, et la réussite nous a accompagnés. Si je ne te dis pas de bêtises, notre effectif a dû être changé à 70 %. Il faut féliciter tous nos jeunes du rendement qu’ils affichent.

En Espagne, la tactique est tout aussi importante que la technique. Si tu laisses des espaces à des équipes aussi rapides que celles de Liga, tu es mort. Du coup, notre objectif a été de réduire le nombre d’espaces pour nos adversaires sans oublier de créer nos espaces. Et lorsqu’un nouveau coach arrive, tous les compteurs sont remis à zéro. C’est un facteur de motivation pour tous les joueurs, des remplaçants aux titulaires. Tout le monde fait les efforts, car notre jeu en demande beaucoup.

Passer d’un Málaga en Ligue des champions à un Málaga avec un budget aussi réduit, c’était un gros choc. Mais tu sais, avec la crise mondiale et tout ce qu’il se passe sur Terre, il faut savoir relativiser. On espère seulement qu’en faisant une très bonne saison, on puisse accrocher l’Europe. Ça nous fera une nouvelle motivation. »

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