Real : Jesé « Maintenant, je me sens plus fort »

  • Par Céline

jesé

Jesé fait bien partie des 22 joueurs convoqués par Carlo Ancelotti pour disputer le Mondial des Clubs cette semaine à Marrakech. Depuis quelques joueurs, l’attaquant espagnol a effectué un retour gagnant sur les terrains, après plusieurs mois d’absence pour cause de fracture du ménisque et rupture du ligament croisé antérieur du genou droit. A tel point que son entraîneur italien le voit pour la recrue hivernale de la Maison Blanche.
Le joueur s’est confié ce lundi à FIFA.com et a notamment évoqué sa passion pour la musique qui lui a permis de ternir durant sa convalescence.

« La musique a été mon meilleur soutien. Ça m’a beaucoup aidé. Surtout après l’opération, car je ne pouvais absolument rien faire : après les séances de traitement, je passais mon temps à écrire des chansons.

Maintenant, après les entraînements et les matches, je consacre mon temps libre à la musique. Certains aiment sortir, mais moi, je préfère rester à la maison et faire de la musique.
Ancelotti a connu la même blessure pendant sa carrière, alors il a su trouver les mots pour m’encourager. Son meilleur conseil, il me l’a donné il y a trois mois. Il m’a dit : ‘Tu as 21 ans, alors tu n’as aucune raison d’être pressé. Tu dois écouter ton corps et ta tête, car il te reste encore beaucoup d’années à jouer’.

Ça a été très dur. Mais je pense que dans la vie, les choses n’arrivent pas par hasard. Si j’ai eu cette blessure, c’est peut-être que j’avais besoin d’apprendre et de mûrir. Maintenant, je me sens plus fort. Il y a toujours quelque chose à retenir, même avec ce genre d’expérience. J’ai appris à être plus professionnel dans tout ce que je fais. Je fais davantage attention à mon alimentation, mais aussi à ma musculature et à ma condition physique. Tout ce que j’ai appris, je veux désormais le mettre en pratique jusqu’au jour où je raccrocherai les crampons.
Nous avons décidé d’aller doucement en augmentant au fur et à mesure mon temps de jeu, car nous ne voulons pas prendre de risques. Mais je pense que l’entraîneur me donnera ma chance au Maroc [au Mondial des Clubs, Ndlr]. Nous avons besoin de faire tourner l’effectif, car plusieurs mois intenses nous attendent. Ce sera bientôt la partie la plus chargée de la saison, avec plusieurs compétitions simultanément, alors nous aurons tous notre chance tôt ou tard dans l’effectif.

L’équipe s’est énormément améliorée. Elle a battu des records incroyables. Et pour battre ces records, il ne suffit pas d’être une équipe, il faut former une famille. Si nous n’étions pas aussi soudés, ce bond en avant n’aurait jamais eu lieu. Vues de l’extérieur, les choses ont l’air simples, mais il n’en est rien. Il y a beaucoup d’egos dans le vestiaire. Nous avons de très grands joueurs, mais je pense que la concurrence entre nous est très saine. Il n’y a pas de piques ni de jalousies, mais au contraire une émulation pour le bien de l’équipe. Ce sont de grands joueurs, certes, mais aussi des adultes. C’est comme ça que l’équipe est devenue une famille.

Nous savons tous que Carlo Ancelotti est un grand technicien. Mais moi, je retiendrai encore davantage ses qualités humaines : il sait mener un groupe, ce qui est le plus difficile, en particulier dans un club comme le Real Madrid, où cohabitent de grands joueurs avec beaucoup d’ego. Mais attention, quand il s’énerve, il vaut mieux ne pas être dans les parages… Il sait nous motiver et gérer les phases de jeu. On voit tout de suite qu’on a affaire à un ancien joueur. »

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