Real Castilla : Zidane, « pas devenu entraîneur pour que les gens s’ennuient »

  • Par Émilie

zidane bale

Zinedine Zidane a retrouvé le terrain ce lundi soir à l’occasion du 12ème Match contre la Pauvreté. Avant le coup d’envoi, l’entraîneur du Real Madrid Castilla a accordé un entretien à FIFA.com pour évoquer son nouveau poste occupé depuis le début de la saison.

« Depuis 2003 et la première édition du Match contre la Pauvreté, ce qui est toujours bien, c’est qu’à chaque fois que l’on sollicite les joueurs, ils le font volontiers. Ils savent que c’est une cause importante, que ça vaut le coup. Le nombre de participants est grandissant à chaque fois. Ce côté-là est important, par rapport aux gens qui viennent au stade. Même si ce ne sont pas des joueurs qui ont joué dans leur club, ce sont des grands noms qu’il connaissent et qu’ils ont vu évoluer. On parle souvent des footballeurs en disant qu’ils sont égoïstes et qu’ils ne font rien pour les autres, mais moi je constate qu’ils répondent souvent présent. Il y a même des joueurs qui sont en activité qui ont tout fait pour venir, comme Pierre-Emerick Aubameyang.

Le plaisir du joueur est différent de celui de l’entraîneur. Mais il est bien aussi. C’est vraiment intéressant, même si c’est beaucoup plus difficile. Quand vous êtes joueur, vous ne pensez qu’à vous. Quand vous êtes entraîneur, vous pensez aux autres (rires), même si moi quand j’étais joueur, je pensais beaucoup aux autres. Un entraîneur ne doit penser qu’à mettre les joueurs dans les bonnes conditions. C’est un autre métier, mais c’est tout aussi intéressant. 

J’étais créatif sur le terrain, et j’essaie de l’être encore aujourd’hui, d’une autre manière. Quand ça ne va pas, il faut essayer de trouver des solutions à l’instant T, de changer quelque chose pour que ça fonctionne. Quand ça va, c’est qu’on a mis la bonne formule en place.

J’ai toujours aimé le football offensif tout en essayant d’avoir un équilibre défensif, parce qu’aujourd’hui on ne peut pas exister sans ça, mais toujours dans le soucis de s’amuser en jouant. Le football doit avant tout être un plaisir pour ceux qui le jouent et ceux qui le regardent. Moi, je ne suis pas devenu entraîneur pour que les gens s’ennuient, je veux que mon équipe joue bien. Ça passe par un jeu rapide, qui va chez l’adversaire le plus rapidement possible. J’applique mes principes de jeu, tout simplement. 

Peut-être que le fait de s’appeler Zidane apporte quelque chose de supplémentaire et que ça aide à ce que les joueurs écoutent, mais en tous cas je ne me sers pas de ça. J’essaie juste de leur transmettre quelque chose. 

J’ai des facilités pour pouvoir m’exprimer en tant qu’entraîneur. Je travaille avec l’équipe B du Real Madrid et j’ai mes propres objectifs, ceux que j’ai fixés avec mes joueurs en début de saison. Même si j’ai des facilités dans ce club, je n’utilise pas ça.

Si un joueur me fait rêver aujourd’hui ? Ce n’est pas le mot. Il y a des joueurs à qui je prête attention et que j’aime beaucoup. Évidemment, il y a Lionel Messi et Cristiano Ronaldo qui sont très spectaculaires, mais j’aime beaucoup Eden Hazard. Tout ce qu’il fait sur le terrain me plaît. J’aime son comportement, son côté décisif et le fait de le voir progresser chaque année. Il a encore une bonne marge de progression, et si Chelsea est en tête du championnat, je pense qu’Eden y est pour beaucoup. »

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